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Clermont-Ferrand : le Marathon des Puys

Tout juste rentrée de Clermont-Ferrand, je me plonge dans ce compte-rendu qui me tient particulièrement à coeur. Ce week-end du 22 octobre se déroulait la toute première édition du Marathon des Puys à Clermont-Ferrand. Ce marathon est solidaire puisque chaque inscription permettait d’offrir une licence d’athlétisme. Objectif rempli : plus de 200 licences pour les jeunes de la région !

Ce marathon s’effectuait en solo, en duo, par 4 et en challenge entreprise (par 4 aussi). Avec Marie, nous nous sommes lancées sur le format duo. A vrai dire, nous n’aurions pas dû être à Clermont ce week-end, mais plutôt sur le duo Marathon des Villages au Cap Ferret. Nous n’avions pas prévu que ce dernier se remplisse si vite qu’il soit complet 3/4 mois avant (en juillet c’était déjà trop tard).

Nous ne connaissions pas Clermont-Ferrand, ni même le Puy-de-Dôme, ni même toute la région auvergnate. Encore une belle opportunité pour découvrir la France en courant, grande passion chez moi (et je pense chez beaucoup d’entre vous !).

À la découverte de Clermont-Ferrand

Clermont-Ferrand est une chouette petite ville de Province. Sûrement pas si grande que Nantes bien sûr, mais tout y est : magasins, petites adresses, bonne boulangerie, monoprix (on est sauvées !). Sa particularité ? Une pierre très sombre, une cathédrale noire, des bâtiments qui paraissent un peu austères. Quand il fait beau, ça doit aller, mais quand il fait le temps de ce week-end, il vaut mieux ne pas déjà avoir le moral dans les chaussettes. L’avantage du climat montagneux et volcanique, c’est que tout change en un instant.

Nous voulions dénicher de belles petites adresses. Nous avons trouvé la meilleure boulangerie de la ville Au Pain Paillasse, puis sommes passées devant Myrtille qui était fermé (désespoir ultime) et avons terminé notre quête au Manoir de Pelishka pour un délicieux “Afternoon Tea” à base d’infusion et muffin framboise (bon d’accord, il était 18h). 

Le village de la course

Le village n’était ouvert que la veille et le jour J. Nous sommes donc allées chercher nos dossards le samedi en fin de matinée. Petit village, sponsorisé par Brooks, Running Conseil et par le Secours Populaire. Pas de chichi, pas de blabla, on va droit au but chercher les dossards. Quelle surprise : je les trouve magnifiques ! Ils sont plastifiés et de différentes couleurs selon les formats : bleu (solo), rose (duo), vert (par 4).

Les dossards ne contiennent pas la puce, que nous devons accrocher à nos lacets. Point un peu négatif vu la grosseur de la puce (à voir sur les photos ci-dessous) mais bon, tant pis. On nous donne un tee-shirt en taille S qui est microscopique. Nous choisissons toutes les 2 la taille M sans aucun regret. Cela ne me dérange absolument pas mais je me mets à la place des personnes qui font un vrai M/L et qui n’ont sans doute pas pu porter le tee-shirt de la course. Concernant les coupes de tee-shirt de course, on voit vraiment de tout !

C’est le jour du Marathon des Puys !

C’est le grand jour du marathon. Après une soirée tranquille, je me réveille à 6h30 pour prendre mon traditionnel sandwich au jambon, ma banane vraiment pas mûre et mon infusion relaxation. Un bon rituel qui me convient, la digestion est toujours au top, pas de glycémie qui fait le yoyo, pas de faiblesse sur le parcours. Ce parcours ! Nous avons voulu le regarder la veille, enfin surtout le dénivelé, et nous n’aurions pas du. Nous savions avant même de partir que nous allions être face à une cuvette : belle descente pour se mettre en jambe, un plateau de croisière, et une jolie côte infinie pour finir en beauté. Miam miam, que j’avais hâte !

Filons à la Place de Jaude !

Le départ de la course est Place de Jaude, la grande place centrale clermontoise. Jusqu’à 5 minutes avant le départ, les coureurs sont éparpillés, l’arche de départ pas encore gonflée… Que j’aime ces ambiances de course sans prise de tête, sans stress, sans trop d’organisation mais juste ce qu’il faut. Les marathoniens partaient en tête, les duo et quatro ensuite. Il fait frais mais beau. Je suis tout sourire sur le départ, n’ayant aucun objectif en tête. Vous pouvez admirer la taille de la puce sur la chaussure hihi. Au moins, normalement, le chrono devrait être bien enregistré !

Et le parcours ?

L’avantage ultime de ce marathon duo : le parcours en 2×21,1km. Impeccable pour nous puisque nous aurons chacune le même parcours, le même dénivelé, le même départ et la même arrivée. Par contre, je n’aurais jamais réalisé le marathon solo. Rencontrer deux fois les mêmes difficultés et les mêmes paysages, ce n’est plus pour moi (l’ayant vécu à 3 reprises). Si vous admirez le parcours ci-dessus, nous avons eu les 5 premiers kilomètres en descente. C’était une excellente mise en jambes !

Mince, au 5ème kilomètre, un joli faux-plat qui me barre les jambes. À ce moment-là, une ondée me tombe dessus, une pluie glaciale et un joli arc-en-ciel avec vue. Ah l’Auvergne et ton climat capricieux !

Le milieu du parcours est roulant, plat, alors que sur la carte, nous longeons les puys ce qui peut sembler dénivelé. Pas du tout ! Je regrette le manque de soutien, nous sommes terriblement seuls sur tout le parcours. Mais vraiment ! Ayant pris le premier relai, j’étais tout de même entourée de coureurs encore frais. Marie, en prenant mon relai, s’est sentie encore plus seule car les coureurs solo s’espaçaient, les abandons survenaient, et l’heure du déjeuner pointait le bout de son nez (allez, tout le monde rentre mettre les pieds sous la table). Et nous alors ??

J’ai accusé le coup à partir du 16ème kilomètre, c’est-à-dire au début de cette longue côte qui se terminera… à l’arrivée. Mon rythme passe de 5’00″/km à 5’15” voire 5’20″/km. J’essaye de relancer à chaque micro descente mais les jambes sont lourdes, je veux retrouver Marie et vite lui donner le relais ! À chaque difficulté, je pense très fort à elle qui devra les affronter. J’hésite à lui dire les km difficiles au passage de relai (heyyy “5,13,16,18), mais non je me retiens et lui laisse la joie de découvrir le parcours à l’aveugle.

J’arrive dans la rue du 11 novembre, je croise Marie mais je suis ultra concentrée. Je l’entends me dire qu’elle m’attend vite au point de relais. Les derniers 500m sont une boucle de la Place de Jaude : il en faut toujours plus ! Cela me rappelle bizarrement le tour de la Place Bellecour pour clôturer le semi-marathon de Lyon il y a 3 semaines.

Finisher !

Ce semi-marathon est plus long que prévu : 21,28km. Marie obtiendra exactement la même distance à son arrivée. Je termine donc les 21,097km en 1h48 (1h49 pour les 21,28km). Inespéré ! Avec autant de dénivelé concentré en fin de course, 3 semaines après un joli chrono lyonnais (1h45), les jambes étaient là, le souffle aussi. Je suis définitivement faite pour les semi-marathons au départ à 8h45, frais et ensoleillé. Comme à mon habitude, à peine arrêtée que je redescends immédiatement et nous pourrions dire que je n’ai rien fait. Vive le bon taux d’hématocrite !

Nous finissons notre marathon duo en 3h45 au chrono officiel, 3h43 en temps réel. Nous sommes le 4ème duo féminin toutes catégories confondues. Le podium nous échappe mais nous sommes fières ! Aucune préparation spécifique mais un week-end que nous attendions depuis longtemps. C’est peut-être ça l’arme secrète : prendre ces escapades comme des minis vacances : “on court demain ? Ah oui c’est vrai !”.

 

Nous remercions le Marathon des Puys pour cette 1ère édition réussie, les ravitaillements étaient au rendez-vous tous les 5km même si je n’ai fait que boire. Nous recevons nos petites médailles… On recommence quand ?

Nota bene : toutes les photos ont été prises avec l’iPhone 8Plus, sans retouche.

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