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Marathon de Bordeaux

Pour commencer, le marathon de Bordeaux est bien ancré dans les moeurs bordelaises. Il se fait de nuit et exclusivement de nuit ! Il ne se déroulera jamais le dimanche matin, ici, c’est le samedi soir au départ de 20h cette année (il me semble que c’était un tout petit peu plus tôt l’an dernier). Nous étions près de 20 000 coureurs (semi-marathoniens et marathoniens confondus, même si ces derniers n’étaient que peu représentés, environ 3000). C’est le problème lors des évènements semi + marathon, les 42,195km sont souvent boudés au profit de cette demie-distance.

20ème semi-marathon et qui plus est, entourée des meilleurs pour l’occasion : la famille du Happy Running Crew. Je vous raconte un peu le concept et les débuts dans cet article.

Elle a débuté par un hashtag il y a deux ans et demi, et maintenant on en est là, à se réunir sur chaque course, aux 4 coins de la France, pour partager bien plus que du running.

Je suis arrivée à Bordeaux jeudi, afin de profiter de la ville et de ses bonnes adresses. Je me régale toujours autant chez l’Autre Petit Bois ou nouvellement chez Kuro Espresso Bar. Dès le jeudi soir, nous nous sommes donnés rendez-vous au Parc Bordelais pour un petit run à 19h30, afin de dérouler les jambes tranquillement avant le jour J. Ça s’est terminé par 9km finalement, la faute à l’airbnb, un peu loin du point de rendez-vous.

Vendredi 14 avril

À 19h, on se retrouve avec la team pour retirer les dossards et faire un petit tour au village. Il fait frais, le soleil s’en va progressivement, j’appréhende la météo du lendemain. Point négatif à souligner : le race pack ! Pour le prix du dossard (40€), je trouve qu’ils auraient pu faire des efforts. Un tee-shirt terne et peu qualitatif, un échantillon de baume du tigre, un gobelet sponsorisé par une marque d’eau de la région mais sans aucune inscription en lien avec le marathon et surtout, pas d’épingles pour le dossard. Personnellement, je cours avec une ceinture à dossard mais bon, je me souviens des galères d’épingles quand je comptais sur les courses pour me les fournir !

Et parce-qu’au delà des coureurs, nous avions aussi nos supporters de choc, venus de la Rochelle, de Toulouse, de Metz… Vous nous avez fait vibrer à plusieurs reprises, notamment sur le pont de Pierre !

Samedi 15 avril

C’est le jour J. Je traîne toute la matinée pour ne pas me fatiguer, nous déjeunons chez By Kitchen Garden, sans gluten et sans lactose (on prends soin de notre digestion) vers 14h30. La gestion des repas sur cette journée était compliquée ! Quoi manger et quand, alors que nous courrons de 20h à 22h et que nous nous rejoignons dès 19h ? Un peu de shopping (encore dit-elle) et nous sommes rentrées après quelques péripéties sur le retour. 17h30, bien rentrée, prête à me préparer.

Problème ? Déjà plus de 17 000 pas malgré une matinée feignante. Au secours, je n’ai toujours pas couru mon semi-marathon !

Je bois beaucoup, de la Courmayeur, pour me minéraliser. À 18h30, je prends ma collation que j’essayais de repousser le plus tard possible avant de partir : 6 minis energy balls (dattes, noix de coco, cajou, goji) + 1 banane tachée. Copains retrouvés sur le village, nous avions un petit coin pour nous. Parfait pour faire des tas de photos ! 

Beaucoup d’émotions lorsque nous nous dirigeons vers nos SAS vers 19h45. Nous allions être semi-marathoniens une énième fois pour certains, pour la première fois pour d’autres, pour 2 d’entre nous c’était leur premier marathon, et nous avions 2 équipes relais marathons (par 4). Nous nous élancions à la même heure mais sans trop savoir quand est-ce que nous arriverions. Les SAS étaient facilement accessibles sur les quais. Nous nous sommes quasiment toutes mises en 1h45, de toute façon, ce n’était pas vérifié. 20h, le coup part, les SAS élites s’élancent, volent plutôt. Nous passons le départ 3 minutes plus tard.

La course

Je suis partie sans vouloir battre mon record. Je sentais les 30km parcourus sur les 3 jours précédents, je ne savais pas ce qu’il y aurait sur les ravitaillements, le camelback était interdit. Le parcours se composait de 2 traditionnels tours des quais entrecoupés par un petit tour dans le centre-ville (cathédrale, gambetta, jardin public, médoc, cours de verdun, quinconces). 

Le premier tour des quais (rose) se passe bien les kilomètres défilent bien. Tout le long, j’ai eu un petit coup d’oeil sur ma montre pour ne surtout pas aller trop vite. Je me suis rapidement fixé 5’10″/km voire 5’15” pour ne pas me cramer. Les ravitaillements étaient très fréquents : au 5ème, au 11ème, au 14ème et au 19ème. Pour la toute première fois, je me suis forcée à m’arrêter à chaque ravitaillement pour boire une bonne gorgée d’eau, en évitant de le faire en courant, m’en mettre partout, sauf dans ma bouche ! Par contre, le solide était des bananes non épluchées, du pain d’épices (merci l’étouffe-chrétien) ou des quartiers d’oranges. 

Excellentes sensations jusqu’au 18ème kilomètre, énormément de supporters, je croise plusieurs fois la team HRC sur le trottoir, sur le pont de Pierre, de l’ambiance, mais aussi des faux plats, des ponts à traverser… avec de belles descentes ensuite, OUF. Beaucoup de frissons au 15ème au passage des Quinconces, c’était la folie. Merci à tout ces inconnus qui ont rendu ce moment magique. 

Mes temps au kilomètres n’ont jamais dépassé 4’55″/km (“sprint” final) et 5’34″/km (coup de mou énorme au 19ème + pause ravito). L’hypoglycémie s’est faite sentir au 18ème kilomètre, passant alors de 5’05″/km à 5’28″/km en priant pour que ça se termine. Le deuxième passage très poussiéreux à Darwin n’a pas été fort agréable mais les supporters de Stalingrad et pont de Pierre m’ont reboosté pour tenter le sprint final, qui aurait pu être bien plus rapide, puisque c’est finalement la vitesse moyenne tenue sur le semi de Paris (comme quoi). Je passe la ligne d’arrivée en 1h50min et des brouettes, en 5’14″/km de moyenne, des étoiles pleins les yeux, prête à refouler le bitume encore et encore dans cette ville que j’aime tant, entourée de la meilleure running family qui soit : Happy Running Crew.

Le lendemain, dimanche 16 avril, nous nous sommes fait un peu violence pour un run de décrassage (finalement 8km) lendemain de semi à 9h30. C’était très dur ! Enfin bon, nous avons été fortement récompensé par un brunch tous ensemble chez le Troquet By Glouton, derrière le place de la Bourse.

Les photos ont été réalisées par Adrien et Chloé.

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